De la Féerie au Conte de Fées

Crédit photo : Les Lueurs de Soi | Podcast : S1 E4, De la Féerie au Conte de Fées.

La Faërie est un territoire périlleux qui réserve des chausse-trappes aux imprudents et des cachots aux téméraires. Ainsi est décrit ce royaume sous les mots du célèbre auteur britannique J.R.R. Tolkien, dont nous allons découvrir la vision, sur le chemin de cet épisode. Des extraits issus de son essai, Du Conte de Fées, dont la version française est publiée à l’édition Christian Bourgeois.

Dans cet épisode, nous allons découvrir ce qu’est la Faërie ? Quel est son monde ? Mais surtout, comment est-elle devenue, un conte de fées ?

L’histoire des mots.

Étymologie de Fée.

Le mot fée, vient du latin fata, qui signifie déesse des destinées. La forme féminine de fata est fatum et se traduit par l’énonciation divine. En continuant l’origine de ce mot, on découvre que fatal signifie destin et par extension enchanté. Son verbe, quant à lui, est fari qui signifie parler et fait référence à la fable et à la tradition orale. De par ces racines étymologiques, les fées ont longtemps été associées aux Parques, divinités romaines qui tissent et détissent les fils du destin.

Étymologie de Féerie.

Le mot féerie s’écrit de plusieurs façons. Féerie avec un E fait référence au pouvoir magique des fées. Faërie avec un A, dont la traduction la plus proche est magie, apparait en 1188 pour désigner l’usage littéraire d’un monde où s’exerce ce pouvoir. Plus tard, vers le XIX ème siècle, il évolue pour désigner des spectacles avec des personnages surnaturels, puis décline sur Féerique qui englobe tout ce qui est merveilleux.

Le Monde de la Féerie.

Le Monde.

Le Monde de la Féerie est connu pour être merveilleux. Si merveilleux que ceux qui y mettent les pieds ne veulent plus en partir. Pourtant, ce n’est ni le Paradis, ni l’Enfer. Tolkien le décrit dans son essai du Contes de Fées sous ces mots :

« Le royaume du conte de fées est vaste, profond, élevé et recèle de nombreuses choses : on y trouve toutes sortes d’animaux et d’oiseaux, des mers sans rivages et des étoiles sans nombre, une beauté qui est un enchantement et un péril omniprésent ; joie et peine à la fois, tranchantes comme des épées. Un homme peut s’estimer heureux d’avoir erré dans ce royaume, mais sa richesse et son étrangeté même lient la langue du voyageur qui voudraient les rapporter. Et pendant qu’il s’y trouve, il est dangereux pour lui de poser trop de questions, de crainte que les portes ne se ferment et que les clés ne soient perdues. »

Du Conte de Fées, J.R.R Tolkien, Edition Christian Bourgeois.

Les Fées.

Dans la tradition celte, les Fées sont présentes depuis bien longtemps, avant même le temps des dieux et des hommes. Elles sont les gardiennes de la sagesse et des connaissances anciennes. Respectées et vénérées. Dans la tradition anglaise, elles sont décrites comme plus proches des époques des dieux et des hommes puisqu’elles sont les intermédiaires entre les deux. Dans d’autres traditions, elles sont associées à l’Âge d’or. L’Âge d’or fait partie du mythe des âges de l’humanité, présent dans la mythologie grecque et bien avant chez les Indo-Européens. Une période où les hommes et les dieux vivaient ensemble, dans un monde de prospérité, où les fées auraient joués un rôle important.

Le Conte de Fées.

Les Origines.

Le Conte de Fées est un genre littéraire. Il utilise des éléments surnaturels, féeriques, magiques ou miraculeux. Donner une date au premier conte de fées est difficile, car il est mélangé à d’autres genre comme le merveilleux, le folklore ou la fantasy. Ses histoires se transmettent pendant longuement par traditions orales et évoluent avec leur temps. Les premiers écrits, quant à eux, se poseront à partir du Moyen-Âge.

Un voyage.

Le conte de fées est un conte qui aborde le Monde de la Faërie afin d’explorer les profondeurs du temps et de l’espace. Sans magie, on parle de conte et non de conte de fées. Dans ce monde, tout est présenté comme réel, et il n’a rien d’une illusion. C’est une réalité que l’on ne croit pas appartenir à notre monde. Le conte de fées a le pouvoir de créer l’émerveillement sur ce qui nous paraît ordinaire. Souvent attribué à l’enfance, c’est pourtant après l’enfance que l’intérêt de ces histoires grandissent.

Conclusion

Les contes de fées sont l’œuvre des hommes et non des fées. Bien que Tolkien écrit que le théâtre elfique a été présenté aux humains pour engendrer avec réalisme, la fantasy. Selon lui, un bon conte de fées se termine avec une fin heureuse, même si le déroulement est affreux. Afin d’apporter une consolation au cœur et un sentiment de joie. Un rayon de lumière dans l’obscurité.

Le Secret des Fées (Bonus)

  • Lorsqu’une promesse est faite à une fée, il est nécessaire de s’y tenir, peu importe les conséquences, tant qu’elle respecte les lois de leur Royaume.

Laura

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